– Textes et images Thierry Chériot –
Le flamant et son reflet
Un flamant distingué et majestueux,
Paradait tel un maitre en ces lieux.
Tellement fier de son plumage rosé,
Sur son reflet déposa un doux baisé.
Moralité :
Rien ne sert d’être beau et coloré,
Si d’une caresse le reflet est altéré.
Le jabiru et la grenouille
Un Jabiru ne trouvant pitance,
vers la mare tenta sa chance,
une grenouille se dorant au soleil,
attrapée dans son demi-sommeil.
Moralité :
A l’ombre reste bien planqué,
si tu ne veux pas te faire bouffer.
Le héron et le serpent
Un héron de bonne heure errait,
au petit matin dans un air très frais.
n’ayant pour se couvrir aucun textile,
il demanda chaleur à un reptile.
Moralité :
Si un serpent ne peut faire cache-nez,
autant le servir au petit déjeuner.
Le jacamar et le papillon
Un jacamar sur une branche perché,
Se prélassait par un beau soir d’été.
Un papillon par ses poils fortifié,
Près de lui flâna pour le narguer.
Mais l’oiseau n’en fit qu’une bouchée,
D’un mouvement du bec sut l’épiler.
Moralité :
Pas d’arrogance quand tu te sens protégé,
Un opportuniste peut être mieux équipé.
Le guêpier et la libellule
A l’entrée d’un tunnel, une Libellule pressée,
Grilla la priorité à Monsieur le Guêpier.
D’un coup de bec ajusté l’oiseau offusqué,
Attrapa l’insecte et n’en fit qu’une bouchée.
Moralité :
Si tu désires doubler, pousser, abuser,
Mieux vaut être rapide ou bien baraqué.
Le rhino malade
Le rhinocéros a la gorge qui l’irrite,
Et pense de suite à une rhinopharyngite.
Heureusement le véto le rassure,
Ce n’est pas cette maladie c’est sûr.
Car Il est vrai que pour un tel colosse,
d’attraper une rhino, c’est rosse !
Le caracara impatient
Un caracara empressé d’avoir de la chaleur,
Réclama au soleil amplement plus de vigueur.
Comme l’astre ne cautionna la demande peu sage,
L’oiseau agacé se chargea lui-même du chauffage.
Moralité :
Si d’impatience tu ne peux pas attendre,
Tu risques de tout faire partir en cendre.
Le papillon et la plante
Un papillon se sentant confiné,
Parti à la recherche de l’âme sœur.
Sur une belle plante allât se poser,
Croyant à l’élu de son cœur.
Moralité :
Si parfois tu te sens délaissé,
Prends ton temps pour convoler.
Le cheval et le héron
Un héron garde-bœufs se trouvant fatigué,
S’attribua domicile sur un cheval camarguais.
Ce dernier considérant l’oiseau si impoli,
Ne lui offrit que son séant pour logis.
Moralité :
Si tu veux trouver gite et couvert,
T’annoncer, il vaut mieux faire.
La beauté de l’aigrette et son message
Une aigrette perchée un soir d’orage,
Ne savait pas adresser quel message.
Son plumage éclatant de luminosité,
Suffisait d’éclairer le monde de gaieté .
Moralité :
Nul besoin de vaines déclarations,
Si la beauté suffit comme expression.
Le héron strié et le poisson
Un héron strié d’un légume voulait dîner,
Un poisson arrogant vint l’aguicher.
« Et toi le fier oiseau pêcheur,
À la diète tu te mets à cette heure ».
L’oiseau piqué au vif et vexé,
D’un coup de bec sut l’attraper.
Moralité :
A force d’être un peu trop narquois,
Cela peut se retourner contre toi.
La feuille et le champignon
Un champignon au pied d’un arbre s’installa,
Une feuille d’une haute branche l’interpella.
Et toi en bas quelle triste vie tu as,
Car moi d’ici toute la forêt j’aperçois.
Un coup de vent soudain se leva,
Faisant choir la feuille tout en bas.
Moralité :
Parfois il vaut mieux être simple et mesuré,
Si juste une soufflette te fait tomber.
La lionne et les buffles
Une audacieuse lionne voulant déjeuner,
Décida à un troupeau de buffles de s’attaquer.
Mais très vite le félin se retrouva encerclé,
Les bovidés ne voulant servir de garde-manger.
Moralité :
Si à plus nombreux tu veux te mesurer,
Mieux vaut s’afficher amplement secondé.
Les lions et l’oiseau
Un roi et sa reine un jour allongés,
Se prélassaient dans l’herbe après dîner.
Un oiseau voulant se faire mousser,
Au-dessus d’eux se mit à siffler.
De rage le lion chassa le casse-pied,
D’un coup de croc voulant le croquer.
L’oiseau s’étant par fierté approché,
Eu juste le temps de s’envoler.
Moralité :
Si tu veux te faire estimer de la royauté,
Prend bien garde à ta place de rester
La chasse
Quand au loin passe le troupeau,
les lionnes d’un coup se réveillent,
elles observent, frisson sur la peau,
prêtes, de la griffe au bout de l’oreille.
Les pupilles en éveil,
Les lionnes se jettent sur elles,
De leurs morsures et crocs,
Font de leurs chairs que lambeaux
Et quand les lionceaux sont repus,
Qu’ils s’endorment près de leurs mères,
Rêves de chasses seulement interrompus,
Par le rugissement lointain de leur père.
L’offrande du Geai
Un brave Geai pour la fête des mères,
Voulu offrir un bouquet de primevères.
N’ayant aucune main pour porter les fleurs,
il décida de chanter de tout son cœur.
Moralité :
Pour faire plaisir pas besoin de présent,
Si avec un chant tu cajoles ta maman.